« Quoi qu’il arrive, n’en fais pas une affaire personnelle. » Le deuxième accord toltèque nous invite à prendre de la distance vis-à-vis des actes d’autrui. Rien d’évident puisque nous avons tous vécu la blessure intérieure de certaines remarques critiques. Comprendre que nous ne sommes pas responsables des actes d’autrui et que ces paroles sont les reflets des pensées de l’autre, pas les nôtres. Dans cet accord, chacun trouvera un appui, en particulier les personnes qui sont très sensibles aux remarques extérieures et celles qui sont enfermées dans leur monde.
Hypersensible ou imperméable au monde extérieur
Les personnes trop sensibles au jugement des autres ou hyper émotives se sentent facilement blessées par les remarques extérieures. Ce sont souvent des extraverties, car elles se nourrissent du dialogue avec les autres. Elles sont plus exposées aux remarques et aux commentaires. L’avis des autres compte beaucoup pour elles, parfois trop.
A l’inverse, quand on n’est plus du tout perméable à l’avis des autres, on est complètement dans son monde. Parfois, on leur a dit tout petit « Ne pleure pas ! » ou « Ne montre pas tes émotions ». Ils ont tellement bien intégré ces injonctions qu’ils n’arrivent plus à les exprimer et parfois même à les comprendre. Cela peut devenir un véritable handicap, en particulier dans leur vie sociale.
Accueillir toutes les émotions
Comment mieux vivre ces 2 situations ?
D’abord, il faut comprendre que toutes les émotions ont une raison d’être, même celles qui sont négatives. Par exemple, la peur est là pour nous rappeler qu’il y a un danger. Ou la colère nous permet aussi de repousser des choses, de poser des limites.
Ensuite, pour quelqu’un en difficulté avec ses émotions, avec sa vie intérieure, il faut pousser plus loin : il peut être intéressant de travailler le deuxième accord Toltèque.
Zelig de Woody Allen, un hypersensible qui se soigne trop bien
Le film Zelig de Woody Allen est une bonne illustration des difficultés que vivent ces personnes. Le héros est un vrai homme caméléon : quand il est dans un groupe, il se met à ressembler à ses membres, à parler comme eux, à penser comme eux. Et il ne sait plus où est sa propre personnalité.
Il fait alors une analyse et change du tout au tout : il est en perpétuel désaccord et en opposition systématique avec toutes les personnes qu’il rencontre.
Ce film plein d’humour montre les 2 extrêmes dont il faut se garder : se fondre trop dans la masse et vouloir être trop singulier, trop différent. Chacune de ces attitudes se positionne de façon excessive par rapport au regard des autres.
Le second accord toltèque
Si quelqu’un me dit, dans la rue, sans me connaître : « Espèce d’idiot ! » et si je me mets à croire que je suis un idiot, alors j’en fais une affaire personnelle. Parce que je donne du crédit à ce qu’il a dit. Je n’ai pas pensé immédiatement que la remarque qualifiait plutôt la personne qui me l’a adressée, et non pas moi. Et le poison s’infiltre en moi.
« Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle. »
C’est ce que nous dit le second accord toltèque de Don Miguel Ruiz. Et nous sommes nombreux à avoir des difficultés à le comprendre et à le mettre en pratique. Nous ne savons pas toujours quoi faire des remarques d’autrui. Nous les prenons bien souvent trop à cœur.
C’est d’autant plus vrai à notre époque connectée : sur les réseaux sociaux, tout le monde donne son avis sur tout le monde en permanence. Ce second accord toltèque nous est plus que jamais précieux.
Quand cela nous rend la vie difficile, on peut envisager de travailler ce point en coaching.
Nous ne sommes pas responsables des actes d’autrui
Première chose à comprendre : nous ne sommes pas responsables de ce que les autres font. Exceptés, bien sûr, nos enfants avant leur majorité.
Les actions des autres dépendent d’eux-mêmes. Ils sont dans un monde totalement différent du nôtre, dans leur propre bulle.
Or, lorsque nous faisons de tout une affaire personnelle, nous partons du principe que l’autre sait ce qu’il y a dans notre tête. Nous essayons de modeler notre monde sur le leur.
Le reflet des pensées des autres
Par exemple, si quelqu’un nous jette à la figure : « Qu’est-ce que tu as grossi ! », n’en faisons pas une affaire personnelle. Il est lui-même confronté à ses propres sentiments, croyances ou opinions. Il a peut-être un problème avec son propre poids ou avec son image de lui-même. Mais il essaie de nous envoyer un poison qu’il refuse pour lui-même.
Quand on prend tout trop à cœur, on ingurgite toutes les ordures émotionnelles toxiques des autres, qui deviennent alors les nôtres. L’immunité à ces poisons, c’est ce que nous offre le second accord Toltèque.
C’est particulièrement utile pour gérer une hyper émotivité ou pour ceux qui se sentent blessés facilement. Et cela s’apprend, par exemple en séance de coaching.
Trouver la bonne distance
Il ne faut pas tomber non plus dans le piège inverse : avoir toujours raison et donner tort à autrui. Certaines personnes sont totalement imperméables aux opinions des autres. Leur vie sociale est alors compliquée.
Il faut donc trouver la bonne distance. Que l’on nous dise « Tu es le meilleur » ou bien « Tu es le dernier des derniers », cela ne doit pas nous affecter. Nous savons qui nous sommes. Nous n’avons pas besoin en permanence de nous nourrir du regard des autres ou de leur jugement pour exister.
Ce que les autres pensent et ressentent, c’est leur problème, pas le nôtre. Parce que c’est leur façon de voir le monde. Et cela ne devrait pas nous toucher personnellement.
Bien sûr, c’est plus agréable de recevoir des avis positifs, des compliments, plutôt que des reproches. Le second accord toltèque permet de prendre du recul vis-à-vis des remarques dont on peut faire l’objet. Et cette distance est bénéfique aussi pour les commentaires positifs.
Plongez en soi
L’important, c’est de comprendre qu’une autre personne peut avoir un avis différent du nôtre. Cela concerne son propre système de croyances et de valeurs. Ce que les autres pensent de nous ne concerne pas notre personne, mais eux-mêmes. Quand on écoute les remarques des autres, on voit le monde à travers leurs yeux. Pour vivre sereinement, il nous faut apprendre à mettre de la distance avec eux.
Rainer Maria Rilke l’exprime très bien dans Les Lettres à un jeune poète. Ce jeune homme lui demande son avis sur ses vers, après en avoir sollicité de plusieurs personnes. Rilke répond : « Votre regard est tourné vers l’extérieur, et c’est d’abord cela que vous ne devriez désormais plus faire. Personne ne peut vous conseiller ni vous aider, personne. Il n’existe qu’un seul moyen : plongez-en vous-même. »
Nos voix intérieures divergentes
Il peut aussi arriver que nous ayons des divergences de vue à l’intérieur de nous-mêmes. Nous sommes parfois tiraillés entre plusieurs opinions ou injonctions. Certaines parties de nous-même veulent une chose, et d’autres exactement l’inverse.
Cela peut devenir un problème lorsque de nombreuses voix intérieures divergentes parlent ensemble. On peut finir par ne plus être au clair avec nous-même. Comprendre nos valeurs et désirs profonds et les affirmer nous permet de faire les bons arbitrages.
Pour clarifier ce qui fait sens et ce qui est important pour nous, le coaching aussi est un appui précieux.
La voie vers la paix intérieure
Retenons que nous ne sommes jamais responsable des actions d’autrui, mais seulement de nous-même. Quand nous le comprenons profondément, quand nous refusons de prendre les choses personnellement, alors les commentaires et les actions des autres ne peuvent plus nous blesser.
Nous pouvons choisir de toujours suivre notre cœur. Quelles que soient les circonstances, nous pouvons trouver une paix intérieure et une sérénité.Si vous voulez aussi mieux vivre votre hyper émotivité ou votre trop grande imperméabilité aux autres, le coaching est un outil qui peut vous aider. Contactez-moi !